Comment comprendre que Saint-Louis, joyau du patrimoine mondial de l’UNESCO, ancienne capitale de l’AOF, et berceau de tant d’élites sénégalaises, soit absente de la dynamique nationale autour des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026 ?
C’est un silence incompréhensible, presque un affront à l’histoire.
Cette ville n’est pas une simple destination touristique : elle est le cœur battant de la mémoire sénégalaise. Classée au patrimoine mondial pour son architecture unique, célébrée pour son patrimoine culinaire le célèbre Ceeb bu jën, lui aussi reconnu par l’UNESCO , Saint-Louis incarne ce que le Sénégal a de plus authentique, de plus noble, de plus inspirant.
Et pourtant… malgré ses atouts, Saint-Louis reste en marge. Aucune mise en lumière prévue dans le cadre des Jeux Olympiques de la Jeunesse, aucune grande initiative nationale pour valoriser son potentiel touristique et culturel.
Pourtant, les JO sont une opportunité historique pour un pays d’ouvrir ses villes au monde, de raconter son identité à travers ses sites symboliques. Pourquoi alors laisser Saint-Louis dans l’ombre ?
Il est urgent de réagir.
Notre patrimoine ne doit pas mourir de négligence. L’aéroport flambant neuf de Saint-Louis, fruit d’un investissement considérable, ne peut rester une coquille vide. Avec l’appui de l’AIBD, dont le Directeur général est lui-même un natif de la ville, et en partenariat avec Air Sénégal, il est temps de penser à des liaisons aériennes régulières pour permettre aux visiteurs, aux sportifs et aux touristes de découvrir cette cité historique.
Saint-Louis mérite une reconnaissance nationale à la hauteur de son héritage.
Il ne suffit pas d’en faire un nom sur une liste de l’UNESCO : il faut l’intégrer pleinement dans les politiques de développement, de culture et de tourisme.
Parce qu’à force de tourner le dos à Saint-Louis, c’est notre propre histoire que nous abandonnons.



